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Les petites amies d'Annie
Les petites amies d'Annie
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5 mars 2008

QUI EST ANNIE ?

ANNIE, de son véritable nom C. Jéglot*, est une femme délicieuse qui dans les années 1920 et au début des années 1930 a sévi en publiant de nombreux ouvrages de bienséance. Son souci d'orienter dans une vie saine, propre et agréable les jeunes filles qui lui demandaient conseil avait trouvé son point d'orgue dans une correspondance appuyée et nombreuse. En ce sens, on peut affirmer sans hésitation qu'elle fut la Ménie Grégoire des années 1930 ou la Macha Béranger de l'entre-deux-guerres.

41CFDBNSKDL__AA240_Après avoir longuement étudié La vie de la vierge dans l'art, Jeanne d'Arc et Le Crucifix (ouvrages publiés aux éditions Bloud et Gay), elle contribua aux Editions du foyer français en commettant la série POUR LES JEUNES FILLES dont le premier volume, L'Art d'être charmante est un bréviaire indispensable à qui souhaite devenir une vraie jeune fille, accomplie, respectueuse et respectable. Suivirent L'art d'être soi, L'art d'être heureuse, L'art d'être éducatrice, L'art d'être chrétienne, L'art d'être femme.
Enfin, ANNIE a commis aux éditions SPES la série LA JEUNE FILLE comprenant douze volumes dont les plus réputés sont: La jeune fille et le plaisir, La jeune fille et l'amour, La jeune flle et la mode, La jeune fille et la profession, La jeune fille et le célibat etc.

Précisons toutefois que des recherches récentes de Powermate ont mis au jour des publications bien moins recommandables de Mlle Jéglot, comme La jeune fille et le redressement national, ouvrage daté de 1942 (sic!) ainsi que la même année La jeune fille et la souffrance. Mlle Jéglot a également participé à une conférence sur la famille dans la société moderne en 1924, à Rome, ville fasciste s'il en fut. Aussi, nous notons que c'est le style de ses ouvrages qui nous amuse et non les propos qu'elle peut, parfois, tenir...

EXTRAIT:

"On ne rêve plus de l'époux, on prend le camarade. Le mariage n'apparaît plus une longue montée à deux, mais une route fantaisiste qu'on lâche au premier sentier venu, si l'on trouve en avoir assez. Pas davantage, on ne songe guère aux joies pures des jeunes maternités, à la couronne des enfants dans l'âge mûr, aux petits-fils lors des cheveux blancs. Cela, on ne le veut plus, ou on ne le veut qu'à l'unité - je parle de l'ensemble et non de nombreuses exceptions, car il en est, Dieu merci.
Le FLIRT? Trop de jeunes filles l'ont aux lèvres et le croient obligatoire, parce qu'elles ne voient et n'entendent que lui. Mot et chose sont à la mode, sans que l'on sache bien le sens du mot et les limites de la chose. On commence en riant; on finit souvent en pleurant; toujours on y perd du meilleur de soi-même.
Aussi est-ce une joie quand, à côté de la déviation morale qu'est le flirt, on peut saisir chez la jeune fille moderne le sentiment familial et le grand sens du mariage.
Petites amies, laissez le flirt qui ne mène à rien... Serrez-vous dans la famille, comme la jolie fille qui abandonne à Dieu et à la vie le lendemain...
"
(ANNIE - Pour les jeunes filles, l'art d'être heureuse - 1932)

* certaines sources précisent Cécile Jéglot.

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