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Les petites amies d'Annie
Les petites amies d'Annie
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23 septembre 2008

SEANCE DE SEPTEMBRE 2008

AMITIES

LE CHOIX DE POWERMATE : Les amitiés particulières de Roger Peyrefitte

Georges de Sarre, jeune homme de 14 ans, entre au collège de Saint-Claude. Il en adopte très vite les rites et se lie d’une amitié qu’il veut absolue et secrète avec Lucien Rouvère, son voisin de dortoir. Mais Lucien est déjà lié par le sang et la chair à André Ferron. Alors, dans une manœuvre de grande hypocrisie, Georges fait renvoyer André et gagne l’amitié de Lucien. Au moment de Noël, Georges fait la connaissance du petit Alexandre Motier de deux ans son cadet. Fasciné par la pureté et l’innocence, Georges ne recherche que l’idéal platonique d’une adoration sensuelle. L’arrivée d’un nouveau surveillant complique ses amours. Le père de Trennes tente, sous couvert de sauver leurs âmes exposées à l’impureté, de devenir le confident de Georges et Lucien. Mais Georges se sent traqué par son surveillant. Fatalement, l’Abbé découvre les relations qu’entretient Georges avec Alexandre et exige que les deux amis se présentent à lui dès le lendemain pour une confession totale suivie d’une rupture définitive. Alors, Georges de Sarre laisse parler la haute et grave nécessité de préserver Alexandre et de sauver leur amour : il fait surprendre de Trennes par le Supérieur, en plein débat nocturne avec un élève. Le père de Trennes est aussitôt écarté du Collège, laissant le champ libre aux amours des deux garçons. Mais se pensant moins surveillés, ils commettent l’erreur de se laisser découvrir par le Père Lauzon, leur confesseur. Habile menteur, conseillé par Lucien, Georges finit par convaincre Lauzon de son retour à des sentiments pieux et purs mais la fatalité guette les deux amis.

Très touché par ce roman, j'en apprécie le style exigeant et la construction minutieuse. Peyrefitte à établi des personnages précis et manipulateurs: c'est un grand roman du mensonge et de la duplicité. De Trennes et Georges de Sarre sont des héros tout en nuance et, finalement, loin de l'innocence, se ressemblent et s'affrontent.

POWERMATE

Après un démarrage assez laborieux expliquant les rites religieux et le rythme de vie du collège, Georges de Sarre ouvre le concours de manipulation avec le renvoi d'André. Le ton est donné : peu importent les moyens pourvu qu'on arrive à ses fins ! Peyrefitte balaye le mythe de l'innocence de l'enfance et se moque de l'aveuglement des adultes. Le passe-temps favori de ses héros est de rouler dans la farine leurs professeurs (l'Eglise catholique a dû apprécier d'être ainsi ridiculisée ...). Le style est très fleuri mais pas si daté qu'on pourrait le penser a priori. Mention spéciale pour la lettre de renvoi adressée à Georges par le père Lauzon dont le ton rappelle la lettre de rupture de Valmont à Mme de Tourvel dans Les liaisons dangereuses (Ce n'est pas ma faute ...). Un roman qui sent bon l'eau de Cologne ... et le soufre!

L'APOTHICAIRE

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