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Les petites amies d'Annie
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19 avril 2009

APRES LA VAGUE

ViesD'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère.

Noël 2004. Emmanuel et sa compagne, Hélène, passent leur vacances au Sri Lanka avec leurs enfants respectifs quand une gigantesque vague déferle sur l'île... comme dans toute l'Asie du Sud-Est. Autour d'eux, chaos et désolation. Des centaines de personnes ont disparu, beaucoup d'autres sont mortes comme la petite Juliette, la fille d'un jeune couple de français avec qui Emmanuel et Hélène ont sympathisé. Impuissants face à la détresse de leurs amis, ils vont faire leur possible pour les accompagner jusqu'au rapatriement. De retour en France, Hélène apprend que sa soeur, elle aussi prénommée Juliette, est atteinte d'un cancer à un stade avancé. Malgré les traitements, elle mourra quelques mois plus tard. Après l'enterrement, Etienne Rigal, un ancien collègue de Juliette, convoque la famille pour leur parler de leur travail de juge d'instance, de leur engagement dans les affaires de surendettement et du handicap qui les rapprochait : tous deux avaient, suite à un cancer survenu à l'adolescence, perdu partiellement l'usage de leurs jambes. Enfin Patrice, le mari de Juliette, raconte les derniers mois pendant lesquels ils se sont préparés, lui et ses trois filles, à l'après...

Présenté de cette façon, on se dit que ça fait beaucoup pour un seul livre. Or ce livre n'est pas un roman mais un récit. Tout y est vrai. Rien n'a été édulcoré ni caché, avec l'accord de toutes les personnes citées. Ce sont d'ailleurs elles qui ont demandé à Emmanuel Carrère de raconter leur histoire et en particulier Patrice, pour que ses filles aient un témoignage de ce que leur mère a accompli. Le style très épuré permet à l'auteur de raconter le pire sans être ni larmoyant ni voyeuriste et le résultat est véritablement bouleversant. Ici pas de bons sentiments à l'américaine, pas d'héroïsme, pas de jugement. Rien n'est masqué, rien n'est enjolivé. Emmanuel Carrère raconte simplement, sans artifice ni compromis, d'autres vies que la sienne. Les violons sont absents... mais les larmes sont bien là.

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Commentaires
P
Je viens de le terminer, j'en ai fait un article sur mon blog<br /> Amicalement<br /> Philarmor
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