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Les petites amies d'Annie
Les petites amies d'Annie
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24 juillet 2009

LE REGNE DE L'HYPOCRISIE

Une__poque_exquise

Une époque exquise de Dawn Powell

New-York, 1941.

Amanda Keeler est une belle jeune femme bourrée d’ambition. Après avoir réussi à briser le mariage de Julian Evans, grand homme de presse, elle devient Amanda Keeler Evans. Grâce à ce nouveau statut, de nouvelles portes s’ouvrent à elle et elle est totalement grisée par ce nouveau pouvoir. Elle devient écrivain à succès et est adulée du public.

Son seul petit souci est d’avoir perdu le pouvoir sur son ancien amant, Ken Saunders. Et ça, Amanda ne peut le supporter. Elle n’a alors plus qu’une obsession, retrouver l’emprise qu’elle avait autrefois sur cet homme. Dès une rencontre fortuite, elle se rend rapidement compte qu’il ne lui faudra que peu d’efforts pour parvenir à ses fins.

De son côté, Vicky Haven, ancienne amie d’enfance d’Amanda, sort d’une déception amoureuse qu’elle ne parvient pas à surmonter dans son Ohio natal. Lorsqu’Ethel Carey vient demander de l’aide à Amanda pour secourir Vicky, notre romancière trouve là une solution à son problème. Elle va utiliser la présence de Vicky pour vivre sa liaison au mieux. L’appartement qu’elle loue pour Vicky sera son nid d’amour dans la journée, et son mari n’y verra que du feu.

Calculatrice et cynique, Amanda ne reculera devant rien pour obtenir ce qu’elle désire, le pouvoir.

J’ai adoré l’écriture de Dawn Powell, dense et riche, qui retranscrit exactement le caractère calculateur d’Amanda, mais également le monde dans lequel elle se meut ; un monde régi par les faux-semblants, où l’obtention du pouvoir amène les personnages à des actes plus ou moins douteux…

« A trente ans, non seulement elle possédait toute la beauté, toute la célébrité et tout l’esprit que l’argent pouvait acheter, mais elle détenait un autre avantage sur ses rivales ; en effet, si celles-ci doutaient parfois de leurs objectifs, Amanda savait exactement ce qu’elle désirait de la vie, autrement dit, le maximum. Bien que lassée par deux années de fidélité, elle n’osait pas déjà mettre son mariage en péril. Julian lui serait nécessaire au moins encore quelques années, et ce serait une folie de courir le risque de le perdre. […] Si elle était agitée en ce moment, ce n’était pas qu’elle désirait une liaison par besoin sexuel – elle éprouvait un véritable dégoût pour l’intimité physique et détestait sacrifier une séance chez l’esthéticienne pour de simples ébats dans un lit -, mais il y avait tant de choses à gagner par le biais de l’acte sexuel et elle était tellement indifférente au processus qu’elle était impatiente de le monnayer à nouveau, d’échanger une demi-heure de batifolage contre une amitié flatteuse, une invitation royale. Le pouvoir sous toutes ses formes l’attirait. »

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Commentaires
N
J'ai bien aimé ce roman, mais je n'ai pas trouvé les analyses très poussées, finalement c'est un bon roman de gare !!
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