JEU D'HUMAINS

De bons présages - Neil Gaiman et Terry Pratchett

L'antéchrist est parmi nous. L'Apocalypse aura lieu dans onze ans. Oui, mais non, Rampa (un démon rock and roll avec sa Bentley qu'il aime par-dessus tout - il me fait un peu penser au personnage de Dean de la série Supernatural) et Aziraphale (un ange qui tient une bouquinerie mais qui fait tout pour que les gens n'achètent pas ses livres) ne sont pas du tout d'accord. Ils sont bien sur Terre. Ils ont leur petites habitudes. Alors les deux compères vont tout faire pour empêcher l'Apocalypse, en toute discrétion de leur patrons respectifs. Hum...

C'est une galerie de personnages les plus loufoques les uns que les autres qui se rencontrent, se combattent, s'aiment, philosophent sur l'humanité, la société d'aujourd'hui, l'environnement. J'ai beaucoup souri et ri et passé un excellent moment en compagnie de l'antéchrist (qui se nomme Adam), les chevaliers de l'Apocalypse (avec une scène que j'ai eu beaucoup de mal à lire tellement je riais), Rampa et Aziraphale et tous leurs comparses et adversaires...

Voici une petite citation de ce roman que je trouve très juste :
"Il y avait des soi-disant satanistes qui mettaient Rampa mal à l'aise. C'étaient moins leurs actes que cette manie d'en attribuer la responsabilité aux Enfers. Ils imaginaient des horreurs qui, en mille ans, ne seraient jamais venues à l'idée d'un démon convenable, des actions ténébreuses et détestables que seul un cerveau humain en pleine possession de ses moyens pouvait concevoir, et ensuite, ils bramaient : «C'est le Diable qui m'a poussé !», pour obtenir l'indulgence de la cour. Alors qu'en fait, justement, le Démon pousse rarement les gens à faire quoi que ce soit : c'est inutile. Certains humains avaient des difficultés à comprendre ça. L'Enfer n'était pas un puits gigantesque de Mal, pas plus que le Paradis, de l'avis de Rampa, n'était source de Bien ; c'étaient juste les couleurs opposées d'un grand jeu d'échecs cosmique. L'article authentique, la véritable grâce et le mal effroyable se trouvaient dans l'âme humaine."